Saint-Marcel, autrefois oppidum d'Argentomagus, ses maisons médiévales, son église romane, son trésor médiéval, sa grotte préhistorique peinte (la seule dans l'Indre)...

Une légende

Une légende rapporte que Marcel et Anastase sont deux Romains qui ont guéri miraculeusement un enfant dans les faubourgs d'Argentomagus. Sous l'empereur Aurélien, refusant de renier leur foi chrétienne, ils ont choisi de mourir sous la torture. Aussi, c'est Argentomagus qui a donné le nom à la ville d'Argenton-sur-Creuse!

 

Le trésor de saint-Marcel

 

 

 

 

 

 

 

 

Le trésor de saint-Marcel se compose en partie de reliquaires : ce sont des boîtes précieuses parce qu'elles sont  travaillées avec minutie, alliant un savoir artisanal avec des matériaux rares.

 

 

Reliquaires présents à gauche du trésor.
Reliquaires présents à gauche du trésor.

 

 

 

 

 

 

 

 

Un reliquaire renferme une relique : un objet ayant appartenu au saint ou un fragment de son corps.

A gauche : chef-reliquaire en argent du XIVème s.

Buste en cuivre doré repoussé.

Le bas du manteau est orné d'une bande avec des pierres polies de cristal.

L'écusson est losangé d'or et de sable, aux armes des Céris, seigneurs de Celon.

Derrière, une fenêtre de cristal bordée d'argent permet de voir le crâne.

A droite : chef-reliquaire en bois du XIIIème s.

Bois stuqué recouvert d'une toile marouflée et peinte qui a servi d'âme au chef-reliquaire.

Châsse-reliquaire en cuivre et en émail champlevé (début XIIIème s.) exposée à New-York en 1996!

 

"Le Limousin connaît pendant tout le Moyen Age une activité d'orfèvrerie qui portera la province au sommet d'une production qui se diffusera dans toute l’Europe au XIIIème siècle."

Patrimoine Limousin Terre d'Histoire

Technique de l'émail champlevé : l'artisan creuse au burin le métal pour ensuite mettre l'émail dans les creux. L'émail est une poudre composée de silice (du verre) et d'oxyde pour la couleur. On la mouille avec de l'eau pour la travailler sous forme d'une pâte, comme une peinture. Ensuite, il faut chauffer cette pâte autour de 1000°C pour qu'elle se transforme en émail.

 

 

 

Sur le pignon : des anges sur fond étoilé.

Au centre : le christ en majesté et, en dessous, la Vierge à l'Enfant et autour d'eux, les quatre évangélistes, Luc, Jean, Marc, Mathieu.

Châsse-reliquaire en bois (fin XIIIè-début XIVème s.)

Bras-reliquaire (fin XIIIè-début XIVème s.)

Manche de dalmatique (riche tunique) en plaques d'argent repoussées et ornées de bandes  en vermeil (argent recouvert d'or).

La main est un moulage d'argent.

Par la fenêtre, on aperçoit un fragment de soie qui enveloppait la relique.

L'ancienne grille protectrice avant la vitrine blindée actuelle

Un ouvrage en fer forgé remarquable ! (peut être XIXème s.)

La complexité géométrique du dessin atteste d'un savoir-faire parfaitement maîtrisé de la part du forgeron.