En art, la vanité est un message précis : "le memento mori (locution latine qui signifie « souviens-toi que tu vas mourir ») est une formule du christianisme médiéval. Exprimant la vanité de la vie terrestre, elle se réfère à l'« art de mourir », ou Ars moriendi."

Wikipedia

Les Trois Âges de la Vie de Hans Baldung, Huile sur toile, 151 × 61 cm, 1510,  Musée du Prado, Madrid.
Les Trois Âges de la Vie de Hans Baldung, Huile sur toile, 151 × 61 cm, 1510, Musée du Prado, Madrid.

La vanité, ce qui est vain, est ce qui n'a pas de réelle utilité parce que c'est illusoire, inutile, insignifiant, futile...

 

En art, tant en peinture, qu'en sculpture ou en littérature (sous forme poétique), la vanité est un genre.

 

Sa fonction est de nous rappeler la valeur transitoire de notre passage sur terre afin de nous renvoyer vers ce qui est réellement important.

 

La philosophie et beaucoup de  religions traitent de ce thème depuis l'Antiquité.

 

Dans les églises en Italie, les memento mori sont nombreux, notamment à Rome.

Détail  du tombeau de Giovanni Battista Gisleni réalisé par lui-même au XVIIème siècle dans de l'église Santa Maria del Popolo à Rome.
Détail du tombeau de Giovanni Battista Gisleni réalisé par lui-même au XVIIème siècle dans de l'église Santa Maria del Popolo à Rome.

 

En peinture, la vanité a connu son apogée au XVIIème siècle. Avec la Réforme, les artistes qui travaillent pour les protestants ne peuvent plus représenter de personnages religieux. Les natures mortes deviennent des supports de messages.

 

Le temps qui passe est souvent représenté par l'usure des objets, un verre à moitié vide ou plein, une bougie qui se consume, des gâteaux ou du pain entamé, des fruits et des fleurs qui s'abiment, une tête de mort...

 

 

 

Parfois, il faut bien regarder un tableau pour la percevoir, comme dans Les Ambassadeurs d'Hans Holbein.

Pieter Claesz

Pieter Claesz, Vanité, huile sur panneau, 39,5 × 56 cm, 1630 (Mauritshuis, La Haye en Hollande).
Pieter Claesz, Vanité, huile sur panneau, 39,5 × 56 cm, 1630 (Mauritshuis, La Haye en Hollande).

Philippe de Champaigne

Vanité de Philippe de Champaigne (1644) Le Mans, musée de Tessé.
Vanité de Philippe de Champaigne (1644) Le Mans, musée de Tessé.

Philippe de Champaigne peint 3 objets :

- à gauche, la tulipe, fleur coupée, commence, avec une pétale qui se ploie, à donner les premiers signes de son flétrissement.

- au centre, le crâne nous renvoie directement à nous même en nous donnant l'impression de nous regarder.

- à droite, dans le sablier, le sable a commencé à tomber.

 

Dans cette vanité, l'artiste nous invite a penser à notre valeur transitoire en montrant que les choses ne durent pas dans le temps. A travers la fleur, 2 pensées sont à comprendre :

- la beauté éphémère.

- l'argent, qui ne rend pas éternel non plus car la tulipe, objet de luxe au XVIIème siècle, représente un produit qui a permis autant la fortune que la faillite avec la crise de la tulipomanie.

 

Dissolution (Auditorium) de Jana Sterbak, détail, 2001. Courtesy Erna Hecey Gallery Et Galeria toni Tàpies © Jana Sterbak.
Dissolution (Auditorium) de Jana Sterbak, détail, 2001. Courtesy Erna Hecey Gallery Et Galeria toni Tàpies © Jana Sterbak.
Dissolution (Auditorium), 2001, © Jana Sterbak.
Dissolution (Auditorium), 2001, © Jana Sterbak.
Urban Inertia, résine, Isaac Cordal,  novembre 2015.
Urban Inertia, résine, Isaac Cordal, novembre 2015.